Le centre de transplantation rénale du CHU de Saint-Etienne présente deux caractéristiques bien identifiées au niveau national. Premièrement, il se distingue par une activité soutenue de greffes réalisées à partir d’un donneur vivant. En effet, depuis plus de 5 ans, le centre de transplantation rénale du CHU de Saint-Etienne fait partie des 6 centres français (sur 33) réalisant plus de 20% de greffes rénales à partir de donneurs vivants. Deuxièmement, le centre de Saint-Etienne bénéficie d’une expertise chirurgicale cardio-vasculaire reconnue qui en fait un centre de recours pour les cas de vascularisation atypique des reins (artères multiples, artères pathologiques). Cette expertise se traduit entre autre par le fait qu’un tiers des greffes rénales à partir de donneur vivant sont réalisées chez des patients récusés par d’autres centres de transplantation. Ceci est particulièrement vrai pour des patients jeunes, affectés par des maladies rénales rares congénitales. L’entourage familial direct (père, mère, frères et sœurs) de ces patients est naturellement très sensibilisé aux problématiques de pénurie d’organes disponibles pour des greffes et se porte très souvent candidat à un don de rein. La contre-indication au don en raison d’une particularité anatomique touchant les artères rénales (artères multiples, de faible diamètre) est néanmoins posée pour environ 30% de ces donneurs potentiels et est, dans ce contexte, particulièrement mal vécue.
Il existe ainsi un vrai besoin de développer et de maintenir une expertise chirurgicale de prise en charge de ces greffes complexes en raison de problèmes artériels.
Si le centre de transplantation rénale est déjà reconnu et sollicité pour ce type d’activité chirurgicale, il n’en reste pas moins que ces greffes sont à haut risque de complications et que toutes les techniques permettant d’optimiser la sécurité de l’intervention doivent être utilisées. Parmi ces techniques, l’appareil MEDISTIM offre l’opportunité unique de contrôler la fonctionnalité des artères du rein greffé pendant toute l’intervention chirurgicale et d’ajuster si besoin la procédure chirurgicale. Cette technique permet au final :
- De s’assurer de la bonne qualité de vascularisation du greffon,
- D’augmenter les chances de succès de la greffe
- D’autoriser des greffes à partir de donneurs considérés jusqu’ici comme trop complexes en termes de vascularisation artérielle rénale.
La technologie MEDISTIM a déjà été expérimentée au niveau international dans le domaine de la transplantation rénale mais à ce jour, aucun service de transplantation rénale français ne dispose de cette technique.
Pr. Azarnoush (service de chirurgie cardiaque)
Pr. Mariat (service de néphrologie et transplantation rénale)
Diminution des complications péri-opératoires lors des chirurgies avec engagement du pronostic vital ou fonctionnel liées aux erreurs techniques et problèmes anatomiques